Des investisseurs du Qatar viennent de racheter à la Deutsche Bank et à une société italienne le groupe Printemps, fort de 16 grands magasins en France, dont celui situé sur les grands boulevards à Paris, bien connu des touristes étrangers.
Les syndicats du groupe Printemps ont porté plainte contre cette transaction, car ils jugent les montages financiers « opaques » et ils craignent la suppression d'au moins 220 emplois sur les 3 400 que compte le groupe.
L'enquête, qui vient d'être confiée à la brigade financière, devra déterminer dans un premier temps si, oui ou non, il y a matière à ouvrir une information judiciaire et désigner un juge d'instruction. Dans le cas contraire, l'affaire serait classée sans suite.
Les syndicats ont pour objectif de faire suspendre la cession du Printemps par la justice. Ce serait alors une déconvenue dans la stratégie d'investissement du Qatar en France. Le Qatar détient déjà plusieurs hôtels de luxe à Paris, à Cannes et à Nice, des participations dans des groupes comme Total, Vivendi ou LVMH et le club de football PSG.