Depuis le 1er janvier dernier, le gaz de réfrigération utilisé par Mercedes pour la climatisation des modèles mis en cause est prohibé dans l'Union européenne, car il a été jugé trop polluant. La France a interdit en juin l'immatriculation de ces véhicules, décision confirmée vendredi dernier avec l'invocation de la clause de sauvegarde, prévue par la réglementation européenne.
Les concessionnaires Mercedes expliquent que ces voitures représentent plus de 60 % de leur chiffre d'affaires et que 5 000 acheteurs attendent d'être livrés, car, pendant ce temps, les commandes continuent d'être enregistrées par la marque. Les concessionnaires Mercedes dans une lettre au ministre du Développement durable mettent en avant les 1 600 emplois qui sont en danger si la situation se prolongeait.
De plus, ils s'interrogent sur les motivations réelles de cette interdiction et soupçonnent à demi-mot le gouvernement français de vouloir protéger indirectement les constructeurs français Renault et PSA face à la croissance de 6 % qu'enregistrait Mercedes sur le marché français, avant l'interdiction d'immatriculation.