La contre-attaque de la majorité est désormais rodée sur l’air de « l’opposition cherche avant tout des coups médiatiques ». Les portes qui claquent à la commission, la colère des députés de l’UMP, « ce sont de petites manips », dit un député socialiste. « L’opposition en fait trop », a tranché le ministre de l’Agriculture et très proche du président Stéphane Le Foll.
Au gouvernement, on ne veut pas non plus laisser l’UMP se poser en garant de la transparence. « Lorsque nous étions dans l’opposition, nous la gauche, et que nous réclamions une commission sur l’affaire Karachi, sur les infirmières bulgares, sur l’affaire Eric Woerth, avons-nous obtenu de telles commissions ? Interroge la ministre et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Aucunement. Maintenant, il revient à la commission collégialement de rendre ses conclusions et nous les attendons très sereinement ». De quoi clore en quelques mots les travaux de la commission.
D’ailleurs, toute la majorité aimerait elle-même clore l’affaire Cahuzac. Mais les mesures sur la transparence, le parquet financier, ce fameux paquet législatif post-choc Cahuzac sur lequel François Hollande s’était annoncé intraitable, tout cela a été repoussé par le Parlement à la rentrée. Un nouveau caillou dans la chaussure du gouvernement, qui avait espéré tourner la page avant une rentrée qui s’annonce déjà difficile.