Les doutes affichés des députés lors de l’audition du ministre de l'Économie Pierre Moscovici se sont confirmés lors d’un débat à huis clos ce mercredi 17 juillet. Personne n'a voulu sauver le soldat Cahuzac, a juré le patron de Bercy à la commission parlementaire. Mais la déclaration n’a pas suffi à convaincre.
En cause, un rendez-vous entre François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac le 16 janvier dernier, que ce dernier avait passé sous silence lors de sa première audition. Pierre Moscovici, lui, l'a reconnu lors de la sienne. Mais pour mieux le minimiser. Il s'agissait juste d’informer son collègue de Bercy des démarches en cours, a-t-il assuré. Rien à voir donc, a insisté le ministre de l’Économie, avec une réunion stratégique au plus haut niveau pour décider ensemble de pose à Genève la question la moins embarrassante possible sur un potentiel compte bancaire de Jérôme Cahuzac.
Mais pour certains députés UMP de la commission d’enquête, cette hypothèse est au contraire très plausible. Ceux-ci ont même demandé l’audition du Premier ministre et de l’ex-femme de Jérôme Cahuzac. Demande rejetée par les élus socialistes, majoritaires au sein de la commission.