Ariane 6 devra être bon marché. Le but est d'arriver à baisser le coût des tirs de 30% par rapport à la fusée actuelle pour rester compétitif dans un marché en pleine évolution. « Avec Space X, qui est une entreprise américaine qui a mis au point des lanceurs bon marché, et puis aussi avec Boeing qui est revenu dans la course, il nous faut rattraper le retard, explique Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche, davantage anticiper. Ca veut dire qu’il faut accélérer notre passage vers Ariane 6 d’autant que nous avons des concurrents dans les pays émergents qui peuvent venir assez rapidement ».
Pour réaliser des économies, pas de révolution technique. Ariane 6 sera équipée de moteurs issus de technologie existante qui pourront être produits en série. La fusée pourra aussi embarquer de plus gros satellites, jusqu'à 6,5 tonnes.
« Cela permettra, poursuit la ministre, de répondre au marché, de doubler le nombre de lancement par an, d’où un équilibre économique qui sera plus favorable, le maintien de l’emploi voire développement de l’emploi industriel, puisque l’objectif est de multiplier par deux le nombre de lancements ».
Reste à convaincre les autres pays européens de mettre la main à la poche, à l'heure où ils cherchent à se serrer la ceinture. Le coût prévu pour le développement d'Ariane 6 est estimé entre 2,5 et 3,5 milliards d'euros.