L'enjeu, ce n'était pas que le texte passe, c'était d'atteindre la majorité absolue. Car la loi sur le non-cumul est une loi organique, elle ne peut donc être adoptée qu'à la majorité absolue. Et face à une opposition complètement réfractaire à cette réforme, le gouvernement devait faire le plein des voix dans son camp. Mission accomplie.
Pourtant, ce texte avait provoqué des critiques au sein même du groupe socialiste où certains élus n'étaient pas franchement convaincus, même si un effort avait été fait pour calmer les sceptiques en repoussant l'application du texte à 2017.
Mais le Premier ministre avait prévenu : pas question d'accepter les tergiversations sur cette loi, importante symboliquement et politiquement puisqu'elle faisait partie des engagements du candidat Hollande. Jean-Marc Ayrault avait déclaré que le gouvernement n'accepterait aucun amendement. Un message non subliminal relayé au sein du groupe PS à l'Assemblée. Et qui a été entendu par la plupart des députés socialistes.
Quatre d'entre eux ont malgré tout voté contre, et dix se sont abstenus. Mais pas de couacs pour autant, dès ce premier vote le suspense a été levé. Quelle que soit l'attitude des sénateurs, très remontés contre cette loi, il est maintenant acquis que ce texte pourra être adopté.