Nicolas Sarkozy revient au siège de l'UMP pour la première fois depuis six ans

Six ans qu’il n’avait pas mis les pieds dans ces locaux. Nicolas Sarkozy se rendra, lundi 8 juillet au soir, au siège de son parti, l’UMP. L’ex-président assistera à un bureau politique extraordinaire. Une réunion convoquée par le président actuel du mouvement, Jean-François Copé, après le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy qui enfonce le parti dans le rouge.

C’est le grand retour de Nicolas Sarkozy au sein de sa famille, au sein de son parti, l’UMP, qu’il a dirigé jusqu'en 2007. Il n’y avait pas mis les pieds depuis six ans. De retour à la maison donc, puisque la réunion va se dérouler au siège du parti, rue de Vaugirard à Paris.

Elle va réunir plusieurs centaines d’élus - 800 au total -, les cinquante membres du bureau politique et tous les parlementaires de l’UMP, députés et sénateurs. Cela va faire du monde pour écouter celui qui reste le favori des sondages à droite. Nicolas Sarkozy, jamais remplacé dans le cœur des militants, malgré les appétits féroces de Jean-François Copé et de François Fillon.

Cela ressemble fort à une belle mise en scène de son retour en politique. Mais on n’en est pas là. L’ex-président doit juste délivrer ce soir un discours de « soutien à sa famille », montrer qu’il est là à l’heure des difficultés du parti, notamment financières, après le rejet des comptes de campagne de 2012.

La souscription nationale, lancée la semaine passée, a déjà réuni deux millions d’euros, même si l'on est encore loin du sauvetage complet. Il se murmure que Nicolas Sarkozy pourrait lui même faire un gros don et mettre la main à la poche. On sait que l’ex-chef de l’Etat a gagné beaucoup d’argent en donnant des conférences un peu partout dans le monde ces derniers mois.

Un retour, pour quoi faire ?

Il est beaucoup question de posture dans ce retour au siège de l’UMP. Nicolas Sarkozy pose ainsi les bases, en quelque sorte, de son vrai retour sur la scène politique. Il montre qu’il reste le patron et qu'il est prêt à se battre.

Pas question pour autant de se replonger dans le chaudron politique dès maintenant. A quatre ans de l’échéance présidentielle, le risque de l’usure, des petites phrases, des combats quotidiens, de la politique politicienne se fait trop pesant.

En bon politique, l'ex-président sait qu'il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. En clair, il prépare son retour, pose donc des jalons comme le prouve cette réunion à l'UMP. Mais l’opération reconquête n’est pas encore lancée, même si plus personne ne doute désormais qu'il faudra compter avec lui pour 2017.

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