On attendait de Nicolas Sarkozy qu'il parle de l'UMP, de la crise financière que le parti traverse depuis jeudi. L'ancien président en a parlé pendant quelques minutes devant 400 à 500 cadres de l'UMP réunis à huis clos pour un bureau politique extraordinaire. « La situation est grave et inédite, a-t-il dit. Assez grave pour que je rompe mon silence ».
Mais plus que des problèmes de l'UMP, Nicolas Sarkozy a surtout parlé politique. Il a d'abord demandé aux membres de l'UMP d'éviter la division. « Notre obligation est d'être unis pour les Français », a-t-il déclaré, avant d'évoquer pendant plusieurs minutes les problèmes du pays. « Il y a une crise des idées, a-t-il avancé. Notre grille de lecture est inadaptée, à nous de réinventer des idées. »
« Ce n'est pas mon retour »
L'ancien président a également parlé d'Europe. A un an des élections européennes, le leadership franco-allemand doit, selon lui, reprendre la tête de l'Europe. Nicolas Sarkozy, qui a également parlé de progrès et de compétitivité, a au final demandé à l'UMP de s'ouvrir.
C'est un vrai discours politique que Nicolas Sarkozy a prononcé. Mais est-ce là un discours de candidat ? Non, « ce n'est pas mon retour », a-t-il assuré à ses amis. S'il revient, ce sera pour parler aux Français et pas à sa simple famille politique. Nicolas Sarkozy a prononcé un discours d'une demi-heure et, à son départ comme à son arrivée, l'ancien président est allé serrer quelques mains de militants et de sympathisants rassemblés devant le siège du parti.