C’était à l’automne dernier, les éditeurs se livraient comme chaque année une bataille féroce pour imposer leurs livres dans le tumulte de la rentrée littéraire. A ce petit jeu l’éditeur, Yves Derai, obtient alors un bon succès avec le livre La Frondeuse, une biographie de Valérie Trierweiler, première dame de France, signée par deux journalistes Christophe Jakubyszyn et Alix Bouilhaget.
Au menu notamment des indiscrétions sur la vie sentimentale de la compagne de François Hollande et l’évocation, pages 42 à 45, de relations intimes avec le député Patrick Devedjian. Des révélations qui avaient fortement déplu à la principale intéressée, qui a porté plainte immédiatement. Son avocate parle alors de « rumeurs non avérées et malveillantes visant à salir sa personne… »
Mieux, et c’est une première, le chef de l’Etat lui-même ainsi que son ministre de l’Intérieur Manuel Valls se fendent tous les deux d’une lettre au tribunal de grande instance de Paris pour soutenir l’assignation déposée par Valérie Trierweiler.
10 000 euros au lieu des 40 000 demandés, c’est donc le prix de l’outrage. Des dommages et intérêts qui devraient être versés à des œuvres caritatives.