Le constat est préoccupant. Si pendant les cinq premières années de la décennie, les Français n’ont pas abusé de produits addictogènes, la tendance s’est inversée à partir de 2005. Malgré la hausse du prix du tabac, le nombre de fumeurs ne cesse d’augmenter. Quant à l’alcool, la consommation quotidienne a laissé place aux « alcoolisations ponctuelles importantes » menant vite à l’ivresse.
Le rapport constate aussi la hausse de la consommation des drogues dures et s’inquiète de l’apparition de nouveaux produits de synthèse, accessibles sur internet. « Ce sont des substances qui ont été conçues de façon à imiter des substances existantes, comme le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy et, en étant légèrement différentes, détaille Christophe Palle, responsable scientifique de l’Observatoire. Donc, il faut faire tout un processus pour arriver à les interdire. Puis quand on en a interdit une, on en voit une nouvelle qui arrive, légèrement modifiée, mais qui a les mêmes principes actifs. En France, les produits qui sont les plus présents sont les cannabinoïdes de synthèse popularisés sous le nom de « spice » et ces stimulants de type amphétamine. »
Seule note positive du rapport : l’usage du cannabis a légèrement reculé. Les jeunes Français en restent néanmoins les premiers consommateurs en Europe.