Famille Wildenstein: quand la presse décrypte les circuits opaques permettant d'échapper au fisc

Les héritiers du marchand d'art Daniel Wildenstein, décédé en 2001, font l'objet d'un redressement fiscal de 600 millions d'euros -plus les pénalités de retard- pour avoir fraudé le fisc français lors de la succession. Le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, dans sa parution de ce samedi 18 mai, décrypte les circuits complexes grâce auxquels le milliardaire avait mis sa fortune à l'abri des impôts.

Guy Wildenstein, fils de Daniel, richissime marchand d'art décédé en 2001, est soupçonné par la justice française d'avoir élaboré des circuits financiers complexes afin de rapatrier en France des fonds placés à l'étranger provenant de l'immense fortune de son père.

Selon le quotidien Aujourd’hui en France, des tableaux d'une valeur de plusieurs centaines de millions d'euros ont été placés dans des trusts aux îles Caïmans puis aux Bahamas, hors de portée du fisc français, et donc sans droit de succession.

Opacité

Ces œuvres sont rentabilisées en servant de garantie à des emprunts à faible taux d'intérêt. L'argent ainsi obtenu est ensuite réinvesti et il produit donc des profits. Et ces profits reviennent sur des comptes non déclarés en Suisse.

Grâce à ce circuit opaque, le patrimoine de la famille Wildenstein, estimé entre 5 et 10 milliards d'euros, échappe très largement à l'administration fiscale française. Guy Wildenstein, qui est lui-même marchand d'art, a récemment été mis en examen par la justice française pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.

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