Nouvelle conférence de presse donc, un an et un jour après son investiture. Le président tient sa promesse : rendre compte de son mandat, deux fois par an. Certes devant des journalistes (il y en aura à peu près 400 cet après-midi dans la grande salle des fêtes de l’Elysée), mais à travers eux, c’est bien aux Français que François Hollande va s’adresser.
Alors que peut-il dire qu’il n’ait déjà dit ? C’est toute la question pour ce président qui tente depuis des mois de convaincre qu’il tient le bon cap, que la courbe du chômage va s’inverser à la fin de l’année. Tous les outils sont connus. Les emplois d’avenir, les contrats de génération, le pacte de compétitivité, la réforme du marché du travail, la réduction des déficits, et le dernier né dans la boite à outils, les investissements d’avenir.
Sous pression
En un an, beaucoup a été fait, mais on n’en voit pas beaucoup les effets. Et dans son propre camp, des voix réclament « un nouveau souffle », une « accélération ». C'est donc un François Hollande sous pression qui fera face à la presse.
D’autant que le contexte s’est encore alourdi depuis six mois, depuis sa première conférence de presse. Non seulement le chômage est toujours à la hausse, et la popularité de François Hollande toujours à la baisse, mais y a une nouveauté : cette fois la France est officiellement en récession.
Le président, lui, prêche toujours l’optimisme. Il affirme que le moment le plus difficile est passé. François Hollande demande qu’on le croit. C’est tout l’enjeu, très personnel, de cette conférence de presse.
Dans le film Le Pouvoir, qui est sorti hier en France, et qui raconte les premiers mois de sa présidence, il se montre très lucide : « Les Français, s’ils veulent chercher un responsable, ils me trouveront, et ils auront raison. »