Pour choisir la date du début du ramadan, l'imam doit pouvoir au dernier moment observer la lune, et cela se fait. Problème : en France, elle est bien souvent cachée derrière les nuages. « En Europe, c'est rarissime que l'on puisse voir la lune en temps voulu, explique ainsi Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris. Or d'autres pays la voient bien avant, et ça fait des contestations entre Marocains, Algériens, Tunisiens, Egyptiens. Au final, chacun annonce sa date ».
Choisir une méthode mathématique, c'est donc pour Dalil Boubakeur la possibilité d'unifier les musulmans de France. « C'est une décision importante, historique, attendue et tout à fait bienvenue pour mettre un terme à ces discusssions oiseuses qui, chaque année, ponctuent la décision de la date du ramadan. »
« Les musulmans [...] peuvent planifier leur vie »
Hafiz Chems-Eddine, vice-président du Conseil du culte musulman, a dirigé les discussions qui ont vu naître cette proposition. Il pense qu'un calendrier va permettre une meilleure organisation.
« Cette situation actuelle, d'abord pénalise les musulmans, qui ne savent pas quand commence et se termine le ramadan, explique-t-il. Là au moins, ils peuvent s'organiser, et planifier leurs congés, puisque nous sommes en période de congés. Ils peuvent planifier leur vie de manière tout à fait normale. »
Cette année, la date du début du ramadan est déjà établie : ce sera le 9 juillet 2013.