Ce lundi 6 mai marque la première année du mandat de François Hollande en France. À la veille de cet anniversaire, son chef de gouvernement est intervenu sur TF1 pour défendre la politique menée depuis un an.
Dissensions dans la majorité : « Tenir le cap »
Interrogé sur les dissensions qui sont apparues au sein de la majorité, d’une part, et même du gouvernement, sur la ligne politique à tenir face à la crise, Jean-Marc Ayrault a assuré « tenir le cap ».
« Il y a parfois des couacs, mais ce qui est essentiel pour les Français, c'est la ligne du gouvernement, le cap. Ce cap, il est fixé par le président de la République et moi-même et personne d'autre, et il est tenu », a-t-il insisté.
Interrogé sur l’éventualité d’un remaniement, suite à l’affaire Cahuzac, notamment, il a renvoyé la décision au président de la République : « Chaque chose en son temps et de toute façon, c'est le président de la République qui décide. »
L'objectif est le retournement de la courbe du chômage »
Il a par ailleurs insisté sur le fait que « la politique qui a été décidée est bien conduite » et vise à favoriser « le retour de la croissance ». « L'objectif est bien le retournement de la courbe du chômage », a-t-il martelé.
Reprenant à son compte la volonté affichée de François Hollande d’inverser les courbes du chômage avant la fin de cette année, il a aussi demandé du temps. « Quand vous semez, quand vous êtes jardinier, ça ne pousse pas dans les minutes qui suivent. Parfois, il faut s'y reprendre à plusieurs fois, parce que la terre a été abandonnée, n'a pas été bien entretenue. C'est la situation de notre pays », a-t-il déclaré.
L'austérité, « une invention de propagande »
Le Premier ministre a également été interrogé sur les critiques portant sur les conséquences de l’austérité, notamment portées par les manifestants qui avaient répondu à l’appel du Front de gauche appelant à un rassemblement à Paris « contre l’austérité », ce dimanche 5 mai à Paris.
Pour Jean-Marc Ayrault, « il n'y a pas d'austérité, c'est une invention de propagande. Moi, je veux sauver le modèle social et républicain français ». Il s’est par ailleurs félicité d’une « bonne nouvelle » : l’annonce par Bruxelles de l’octroi à la France d’un délai supplémentaire de deux ans pour parvenir à ramener ses déficits publics sous la barre des 3% du PIB. L’une des pistes qu’il a indiqué vouloir suivre pour parvenir à cet objectif est de réduire la participation de l’Etat dans certaines entreprises.
Peu d'annonces
Sur le plan des annonces, par contre, Jean-Marc Ayrault s’est montré très peu prolixe. Il a confirmé que les familles les plus aisées seraient touchées par la réforme des allocations familiales, sans que soit remis en cause le principe de leur universalité. Il a également annoncé le lancement d’un plan pour l’accueil des enfants dans les écoles à partir de l’âge de deux ans.