Amnistie sociale: le rejet du gouvernement provoque la colère des syndicats

Le gouvernement français a annoncé ce mercredi 24 avril, à l’issue du Conseil des ministres, qu’il s'opposera au texte prévoyant l'amnistie des syndicalistes auteurs de délits lors de mouvements sociaux depuis 2007. L’Assemblée nationale doit se prononcer le 16 mai sur cette proposition de loi déposée par des sénateurs du groupe Communiste républicain et citoyen et adoptée par le Sénat en février. La position du gouvernement suscite de vives critiques.

Le gouvernement est contre et le fait savoir : il s'opposera à la proposition de loi prévoyant l'amnistie de délits commis lors de mouvements sociaux. Une réponse au goût de trahison aux yeux des syndicats.

« Il y a eu des promesses qui ont été faites, explique Eric Beynel, porte-parole de l'Union syndicale Solidaires. Je pense à la métallurgie, à la raffinerie Pétroplus, et on voit bien que ces promesses ne sont pas tenues. Il y a une contradiction entre le fait de vouloir privilégier soi-disant la voie du dialogue, mais de ne retenir au final que les propositions validées par le patronat, de ne jamais faire un geste vers la base sociale de ce gouvernement ».

Et c'est justement un geste symbolique qu'attendent les Solidaires du gouvernement Ayrault : « L’amnistie des militants syndicaux était un geste symbolique qui permettait de faire face à cette crise ».

Les défaillances des entreprises ont repris sous l'effet de la crise. Les licenciements secs et les plans sociaux se multiplient en France. Avec la flexibilité du marché du travail mise en chantier par le gouvernement, les syndicats n'excluent pas de nouvelles tensions sociales.

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