Depuis des mois, l’homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine répète à qui veut bien l'entendre, qu'il existe des preuves d'un financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ces documents seraient détenus, selon lui, par sécurité, par quatre personnes hors de France. Ils prouveraient l'existence de plusieurs rencontres entre d'une part Bachir Saleh, autrefois secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, et d'autre part, Claude Guéant, à l'époque directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.
Dans le même esprit, dans l'entre-deux-tours de la dernière campagne présidentielle, le site d'informations Mediapart avait publié un texte attribué à un ex-dirigeant libyen. Sans qu'il puisse être véritablement authentifié, ce texte évoquait un financement occulte de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 à hauteur de 50 millions d'euros.
Face à ces accusations, l'ancien chef de l'Etat et son très proche collaborateur ont toujours nié farouchement, parlant d'affabulations, d'accusations mensongères et attaquant systématiquement tous deux en justice pour diffamation. Dernièrement, les domiciles de tous les protagonistes de ce dossier ont été perquisitionnés. La justice vient de passer à la vitesse supérieure.