Grand oral très attendu pour Jean-Marc Ayrault, mercredi, devant les députés. Le Premier ministre répondra à Jean-François Copé, le président de l’UMP, qui a déposé une motion de censure contre son gouvernement.
Jean-Marc Ayrault s’est beaucoup préparé, dit-on, à cette intervention, au cours de laquelle il défendra sa politique. « Il se sait très attendu, explique un conseiller à Matignon. Ce n’est pas un discours comme les autres, il va défendre sa politique, notamment économique, et répondre à ces deux questions : " Qu’est ce qu’on a fait ? " et " Pourquoi on est là ? " »
Mais pour beaucoup, le chef du gouvernement doit aller plus loin qu’une simple explication de texte : il faut qu’il redonne du sens à son action. « Ce discours doit marquer une nouvelle étape, une nouvelle dynamique », lance une parlementaire socialiste. Et celle-ci de préciser ses attentes : le chef du gouvernement doit clairement faire un discours de soutien à la croissance, et annoncer des mesures concrètes en matière de pouvoir d’achat.
La grande déception des électeurs de gauche
Bref, il doit lancer un signal fort à l’électorat de gauche, un électorat qui n’est pas content et qui le fait savoir. Dans le dernier sondage Opinionway, ces sympathisants sont les plus nombreux à se dire déçus de la politique gouvernementale. Un chiffre illustrait, dimanche, ce malaise : 40% des Français estiment que François Hollande conduit la même politique économique que Nicolas Sarkozy.
Devant ces mauvais sondages, le chef de l’Etat a lui aussi prévu d’intervenir dans les prochains jours. Avec un objectif identique à celui du Premier ministre : expliquer le sens de sa politique et redonner un cap. Le président devrait ainsi intervenir sur France 2 d’ici la fin du mois. La date du jeudi 28 mars revient avec insistance.