Avec une augmentation constante du chômage les chiffres de l'emploi ne pouvaient pas être bons. Mais on ne s'attendait pas à des résultats aussi mauvais. Les estimations prévoyaient 66 800 emplois détruits. Au final, ce sont précisément 99 500 emplois qui ont disparus en 2012. Un résultat nettement supérieur aux anticipations.
Les intérimaires en première ligne
Et quand on regarde les chiffres d'un peu plus près, on voit des signaux inquiétants. Rien que pour le quatrième trimestre 2012, se sont 44 600 emplois qui ont bel et bien disparus, et par n'importe lesquels. Si, au troisième trimestre, les employeurs ont utilisé comme variable d'ajustement l'emploi intérimaire, au quatrième trimestre ils ont aussi supprimé des emplois pérennes.
Certains secteurs sont plus touchés que d'autres. L'industrie et la construction continuent à perdre des emplois, mais ce sont les services qui accusent la plus forte perte, avec en majorité la disparition d'emplois intérimaires. Seul le secteur non marchand, l'éducation, la santé et certaines administrations ont généré des emplois : 22 000 au total en 2012.
En janvier, la liste des inscrits au chômage s'est allongée pour le 21e mois consécutifs, pour atteindre 3,169 millions de demandeurs d’emploi. Un chiffre proche du pic atteint en 1997, lors duquel la France comptait 3,19 millions de demandeurs d’emploi.