Dans Belle et bête, Marcella Iacub ne désigne jamais nommément l'ancien directeur du FMI. Elle se contente de décrire le personnage central comme un être « mi-homme mi-cochon ». Par contre, dans le long entretien donné récement au Nouvel Observateur, elle confirme que le « cochon » en question est bien Dominique Strauss-Kahn.
Fureur de l'ancien ministre socialiste, d'autant que Marcella Iacub, dans son récit à la frontière entre fiction et réalité, décrit par le menu les situations les plus scabreuses.
Alors, dans un courrier adressé à Jean Daniel, l'un des fondateurs du Nouvel Observateur également proche du couple Sinclair-Strauss-Kahn, DSK dit son dégoût et fustige le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, une opération qui donne la nausée, assène-t-il, une atteinte méprisable à la vie privée et même à la dignitée humaine.
Les choses dites, Dominique Strauss-Kahn veut désormais laver son honneur devant les tribunaux, et le plus vite possible. D'où cette procédure en référé. Il demande 100 000 euros de dommages et intérêts, solidairement à son ex-maitresse et à son éditeur, ainsi que la même somme au Nouvel Observateur.
Ses avocats demandent aussi l'insertion d'un encart sur chacun des exemplaires de l'ouvrage et à titre subsidiaire, la saisie du livre. Une mesure rarissime qu'ils ont peu de chances de voir aboutir.