L'air de la montagne est-il meilleur que l'air des villes ? Pas si sûr... Les pics de pollution sont un phénomène fréquent en région Rhône-Alpes. Ils affectent surtout les vallées, mais peuvent aussi atteindre les sommets. Certains polluants, comme l’explique Marie-Pierre Vignot de l’Observatoire régional de l’Air, sont particulièrement nocifs : « Ce sont des poussières fines et ces poussières sont à la fois émises par le chauffage au bois, les automobiles. On peut avoir aussi des poussières qui viennent d’industries et d’autres sources ».
Et plus il fait beau, plus la pollution est importante. Nathalie Dufour, chargée de projet Qualité de l’air chez EnviroConsult : « Les pics de pollution sont très liés aux conditions météorologiques. Quant on a des conditions très stables, les polluants vont s’accumuler au ras du sol. Si on a de la pluie ou du vent, ces niveaux sont diminués ».
Selon Simon Métral, président de l’Association pour le respect du site du mont Blanc (ARSMB), si l'on veut réduire la pollution atmosphérique dans la région, il faudrait repenser l’activité touristique : « L’apport massif des vacanciers fait en sorte que les taux de pollution sont en croissance. Cela fait partie du développement économique, mais on peut aussi développer d’autres modes que le mode routier. En Haute-Savoie, c’est le tout routier qui a été choisi par nos décideurs. On n’a pas réfléchi à des solutions alternatives ».
Etant donné que certaines vallées alpines affichent le même taux annuel de pollution que les Champs-Élysées à Paris, cette réflexion est vraiment urgente...