Asthmes, allergies, maladies respiratoires et cardiovasculaires, sont autant de pathologies reconnues aujourd’hui dans les grandes villes. La pollution automobile serait responsable de quelque 42 000 morts par an en France. Un chiffre qui incite le gouvernement français à se pencher sur ce problème de santé publique.
La ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet rappelle que la présence des deux-roues, de certaines voitures particulières, des véhicules utilitaires et des poids-lourds serait restreinte voire bannie des centres-villes.
Dans un premier temps, huit grandes agglomérations sont concernées. Chaque ville choisira sa cible, le périmètre qui sera interdit à ces véhicules. Chaque municipalité pourra alors verbaliser les infractions.
Pour l’instant, il n’est pas encore question d’interdiction car il faut laisser le temps au parc automobile de se renouveler progressivement. Par ailleurs certains bus ou certaines camionnettes sont déjà équipés de moteurs électriques qui ne rejettent aucun gaz nocifs. Mais les voitures les plus polluantes restent celles qui ont été mises en circulation avant 1997 et, pour les plus grosses cylindrées, avant 2001.
Aujourd’hui, en Europe, la France reste classée parmi les pays dont l’air est pollué. D’autres pays ont déjà franchi le pas en limitant la présence des véhicules motorisés au cœur des villes. En Suède et en particulier à Stockholm, ces mesures ont permis de faire chuter de 40% les émissions de particules fines. En Allemagne, à Berlin, elles ont baissé de 25%.
La Grande-Bretagne a, quant à elle, préféré instaurer un péage pour l’entrée des véhicules dans le centre-ville de Londres afin de réduire de 17 % les émissions de CO2.
180 villes européennes ont déjà expérimenté ce type de mesures.