Oubliées, les divisions entre les différentes tendances de la gauche, oubliée la fracture au sein de l’Union pour un mouvement populaire (UMP)... Le mariage pour tous a eu au moins une vertu, il est parvenu à rassembler les deux camps.
Du Parti communiste (PC) au Parti socialiste (PS), quasiment toute la gauche se battra pour ce projet, alors que la droite dans sa très grande majorité va s’y opposer. L’UMP souhaite se servir de ce débat comme d’une tribune.
Le groupe conservateur a déposé plus de 5 000 amendements et défendra trois motions de procédure dont l’une exigeant un référendum sur le sujet… Un travail d’obstruction assez classique dans le jeu parlementaire.
Pas de quoi inquiéter la majorité : les débats seront longs, avec deux semaines de discussion prévues, soirs et week-ends compris. Ils seront vifs, animés, mais ce texte, nettement raccourci après son passage en commission des lois, sera bien adopté par le Parlement, sans doute vers la fin avril.
En s’opposant ainsi, la droite veut surtout empêcher l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples lesbiens. La PMA est inscrite dans le projet de loi sur la famille, un texte qui sera présenté en conseil des ministres à la fin du mois de mars.
L'UMP est vent debout contre cette réforme, car derrière la PMA, il y aura la gestation pour autrui (GPA) pour les couples d'hommes, explique-t-on à l'UMP. Le gouvernement s'en défend, mais la question de la PMA divise au sein de la majorité.
Plusieurs dizaines de députés socialistes y sont opposés, tout comme Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur... Du coup, le gouvernement pourrait laisser traîner les choses et ne présenter le texte devant le Parlement qu'à la rentrée de septembre, et non au mois de juin comme prévu.
A écouter, nos deux grands reportages sur le même sujet :
Qu'est-ce qu'une famille ? Paroles d'homosexuels
Mariage pour tous : les catholiques qui disent non