« Ne pas laisser la rue aux opposants. » C’est l'enjeu, ce dimanche, pour les organisateurs de la manifestation en faveur du mariage homosexuel. Deux semaines plus tôt, ces opposants au projet de loi avaient réuni entre 340 000 et 800 000 personnes. Une mobilisation conséquente, très médiatisée, qu'il s'agira de faire oublier.
Alors, si les organisateurs de ce rassemblement s'en défendent, la question du nombre de manifestants sera bien présente dans tous les esprits. A tel point que tous les moyens sont mis en œuvre pour mobiliser le plus de monde possible : le tractage, les relais sur les réseaux sociaux, et aussi l'organisation des déplacements. Des trains et des bus sont affrétés, pour qu'il y ait foule ce dimanche à Paris.
Les partis politiques seront également représentés dans la manifestation : socialistes, écologistes, communistes, tous ont annoncé leur venue. Depuis plusieurs jours, le Parti socialiste tente de mobiliser ses troupes (écouter notre reportage audio ci-contre).
PMA, le sujet qui fâche
Pour Guillaume Bonnet, responsable Europe de All Out, un mouvement international pour l'égalité, l'enjeu de ce rassemblement est double :
Mais cette manifestation, c'est également une histoire de communication : les opposants au projet se font entendre depuis plusieurs mois, au point d'occulter en partie le message de ses défenseurs.
Il s'agit donc pour ces derniers de montrer leur soutien au gouvernement. Même s'il reste des sujets qui fâchent : à Toulouse par exemple, la fédération locale du Parti socialiste n'a pas appelé à manifester. En effet, la PMA, la procréation médicalement assistée, fait partie des revendications des organisateurs de cette journée, alors que le gouvernement n'a toujours pas pris de position claire sur le sujet.
Emballement médiatique
Pour les organisateurs de la manifestation de ce dimanche, l'emballement médiatique à l'égard des opposants au projet de loi s'explique par la nouveauté de leur demande, comme l'explique Stéphane Corbin de l'Inter-LGBT (L'Interassociative lesbiennes, gays, bisexuels et trans).