Le rapport propose, entre autres, une libération conditionelle aux deux-tiers de la peine. Cette libération ne concernerait que les détenus qui purgent une peine de cinq ans maximum, et uniquement si le juge d'application des peines ne s'y oppose pas.
Selon Dominique Raimbourg, cette mesure présenterait plusieurs avantages. « Le premier avantage, ce serait de contribuer à la diminution de la surpopulation. Le deuxième avantage, ce serait de faire comprendre qu'une peine peut s'exécuter à l'extérieur. C'est aussi une peine que d'être contrôlé et suivi, et d'avoir un certain nombre d'obligations - se soigner, rembourser la victime, etc. La troisième chose, c'est effectivement que ça lutte contre les sorties sèches, c'est-à-dire les sorties sans suivi », détaille-t-il.
Les mesures proposées ne font pas l'unanimité de la mission. L'UMP s'inquiète surtout du dispositif de numérus clausus, un système consistant à limiter le nombres de détenus à celui des places en prison. Il s'agirait de faire sortir plus tôt les condamnés en fin de peine pour libérer des places. Dominique Raimbourg démontre les bénéfices de cette mesure : « Faire sortir par anticipation suppose qu'il y ait un aménagement. Cela veut donc dire qu'on met en place un suivi. Et on fait sortir de toute façon des gens qui allaient sortir quelques semaines plus tard. Nous avons une plus-value, c'est que nous les surveillons. »
Les 76 mesures rassemblées dans le rapport alimenteront la Conférence de consensus sur la récidive qui présentera ses conclusions mi-février.