C’est la tradition, le chef de l’Etat présente ses vœux au Conseil constitutionnel. François Hollande va donc recevoir les sages à l’Elysée, pour leur souhaiter une bonne année, même si ce sont eux qui lui ont réservé une bien mauvaise surprise, en annonçant le 29 décembre qu’ils annulaient la taxe à 75 % sur les plus hauts revenus, la mesure la plus symbolique de la loi de finances.
Une décision jugée technique et non politique, même si les sages sont majoritairement de droite, qui selon l’Elysée n’a pas perturbé plus que cela le président de la République, pourtant alors en pleine préparation de son premier message de vœux aux Français, un François Hollande décrit comme serein.
Pourtant, cette nouvelle tombait bien mal pour un chef de l’Etat en pleine chute de popularité. Après l’exil fiscal de Gérard Depardieu, en raison de la taxe à 75 %, la censure du Conseil constitutionnel relançait les critiques et les accusations d’incompétence.
Du coup, cette année, les vœux du président de la République au Conseil constitutionnel, exercice habituellement convenu, vont prendre un relief particulier, et chaque mot de François Hollande va être analysé avec attention, pour évaluer son niveau de sérénité.