Il faut croire que la superstition est une affaire particulièrement juteuse. En 2012, la Française des jeux a pour la première fois dépassé les 12 milliards d'euros de chiffre d'affaire. Cela fait de l'ancienne loterie nationale la 3e entreprise du genre au monde. Il faut dire que le calendrier de la symbolique des dates a été particulièrement généreux cette année avec trois vendredi 13, mais aussi trois dates qui ont enflammé l'imaginaire des joueurs comme le 10/11/12, le 12/12/12 et le 21/12/12.
Des cagnottes alléchantes
Coup de chance aussi avec l'Euromillions, qui a connu quatre fois ce qu'à la Française on appelle un cycle long, c'est à dire plus de 8 tirages sans gagnant du premier rang avec, pour conséquence, une augmentation exponentielle de la cagnotte et donc des mises des joueurs attirés par l'aubaine.
Le plafond a même été atteint en en août avec 190 millions d'euros à gagner, une somme remportée par un joueur au Royaume-Uni. Consolation pour les joueurs de France, le record français pour ce jeux a été battu en novembre avec un gain de près de 170 millions pour une personne qui a validé son bulletin dans le département des Alpes Maritimes, et qui a choisi de garder l'anonymat.
Gains au tirage et au grattage
La Française des jeux a donc gagné aux jeux de tirage, avec la loterie européenne et le traditionnel Loto, mais aussi aux jeux de grattage, dont les ventes sont en progression de 7,5 % et qui représentent tout de même 44% du chiffre d'affaire.
En tout, le Loto a fait 41 millionnaires en 2012 et surtout un milliardaire : l'Etat, actionnaire à 72%, qui avec 3 milliards d'euros de taxes empochées, gagne à tous les coups. Cela devrait encore bien se passer en 2013, année des 80 ans de la création de la première loterie nationale française, ancêtre de la FDJ. Deux vendredi 13 sont prévus, en septembre et en décembre.
En revanche, même avec toute la chance du monde, il ne devrait pas y avoir de treizième mois en fin d'année et donc pas de 13/13/13 qui aurait à coup sûr suscité un record de mises.