S’agit-il d’un ballon d’essai dans l’opinion ? Ou bien d’un geste d’ouverture en direction de la centaine de socialistes qui ont signé une tribune à l’automne en faveur de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples homosexuels ? En la matière, l’exécutif est passé du « non » ferme au « pourquoi pas ».
Selon Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, « le gouvernement n’a pas l’intention de bloquer à tout prix cette mesure et comme nous l’avons toujours dit, le débat parlementaire aurait toute son importance sur cette question de savoir comment compléter, amender, améliorer le projet de loi que nous avons présenté. »
« Zéro pointé à l’exécutif », s’insurge à l'inverse Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour la députée de l’Essonne, il faut savoir choisir.
« C'est pas bien de se cacher comme ça derrière le groupe parlementaire en disant : "bah, nous finalement, on n’est pas très sûr, peut-être bien que oui, peut-être bien que non". Ca n’est pas le fait d’un responsable politique. Un responsable politique doit dire quelle est sa position. »
La porte-parole du gouvernement ira, dimanche, saluer les organisateurs de la manifestation en faveur du mariage pour tous. Mais Najat Vallaud-Belkacem n’ira pas défiler. Ce n’est pas le rôle du gouvernement de soutenir dans la rue l'un de ses projets, a-t-elle déclaré quitte à donner l’impression de rester au milieu du gué.