Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les propositions du gouvernement s’avèrent assez différentes de ce à quoi s’attendaient partisans et détracteurs du mariage gay. En butte à la farouche opposition de l’Eglise anglicane et de l’Eglise catholique mais aussi à une bonne partie des députés de son propre parti, Maria Miller la ministre conservatrice de la Culture en charge du dossier a en effet assorti ce feu vert d’une exception notable : certaines confessions auront certes le choix de célébrer ou non des mariages religieux entre deux personnes du même sexe, en revanche ces unions resteront interdites au sein de l’Eglise d’Angleterre.
Qui plus est, la loi sur l’égalité de 2010 sera modifiée pour empêcher que des organisations religieuses, qui refuseraient de célébrer des mariages gays, soient poursuivies en justice. Le gouvernement de David Cameron, qui s’est résolument engagé en faveur du mariage homosexuel, a donc voulu faire des concessions pour apaiser une partie des conservateurs mais il risque en réalité de ne contenter personne.
Les opposants au projet de loi restent de toute façon fondamentalement opposés au mariage gay tandis que ses partisans, déçus et frustrés par ces garde-fous viennent déjà de reprocher à la coalition son manque de courage.