Entouré de deux enfants de soldats tués au combat, fille et garçon, le président français
s'est longuement recueilli devant la tombe du soldat inconnu, pendant qu'étaient énumérés les noms des treize militaires décédés. François Hollande s'est ensuite entretenu avec des membres de leurs familles.
Revenant à une forme un peu plus traditionnelle des cérémonies, le président de la République n'a pas prononcé de discours durant les commémorations à l'Arc de triomphe, contrairement à ce que faisait son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
« Le 11 novembre c'est l'évocation de la Grande guerre, nous ne devons jamais oublier tous ceux qui se sont sacrifiés pour que nous soyons ce que nous sommes aujourd'hui (...) Et puis, c'est vrai qu'une loi a été votée et qu'aujourd'hui nous célébrons aussi la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France », a-t-il simplement souligné dans une brève déclaration sur France3.
Plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées en haut des Champs Elysées, sous un ciel clément, pendant les cérémonies d'hommage. Le chef de l'Etat avait auparavant déposé une gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau, dernier chef du gouvernement du conflit, avant de remonter l'avenue précédé de l'escorte à cheval de la Garde républicaine.
Outre le président de la République, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, les présidents des deux assemblées, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et de nombreux membres du gouvernement ont assisté aux cérémonies. A l'issue des commémorations à l'Arc de triomphe, le chef de l'Etat a déposé une gerbe devant la plaque dédiée aux étudiants résistants de 1940, qui avaient bravé l'interdiction des autorités allemandes de commémorer l'armistice.
Outre les cérémonies nationales, environ 800 commémorations doivent se dérouler ce dimanche dans l'ensemble de la France, en présence d'environ 10 000 militaires. Une soixantaine de manifestations auront lieu en Ile-de-France, près de 200 dans le nord et l'est, 224 dans le sud et le sud-est et 179 dans le sud-ouest. De très nombreux dépôts de gerbes ont également lieu au pied des monuments aux morts dans les 36 000 communes de France.