Cette plaque commémorative dédiée aux soldats musulmans morts pour la France durant les deux conflits mondiaux, le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubaker, l’attendait depuis longtemps. « Ce geste marque une décision d’aller plus avant dans cette mémoire. Nous pensons que les générations actuelles et à venir de musulmans de France se souviendront que leurs ancêtres n’ont pas donné leur vie pour rien », a-t-il souligné.
« Cela vient un peut tard [...] 80 ans après », regrette Djelloul Seddiki, directeur de l'Institut de théologie de la Grande mosquée de Paris. « Il fallait penser à eux. J’ai été très heureux quand j’ai appris qu’ils allaient faire cette plaque ici et peut-être aussi un monument aux morts pour les musulmans... ».
Afin que tous les Français puissent se réapproprier cette mémoire, le ministère de la Défense va ouvrir ses archives pour retrouver les noms de tous ces soldats musulmans morts ou disparus. « Je pense profondément que la France est riche de sa diversité et que cette diversité est une chance extraordinaire. En s’appuyant sur l’histoire, cela permet de dresser des perspectives pour l’avenir », a déclaré le ministre de la Défense Hervé Morin.