Six mois intenses. C’est le premier bilan tiré par François Hollande depuis son élection. Mais il ne veut pas s’épancher, et joue presque les coquets sur son âge présidentiel. Sa prise de fonction n’était pas le 6 mai, mais le 15. Il dressera donc son vrai bilan le 14 novembre, dans un cadre solennel, celui d’une grande conférence de presse.
Mais le chef de l’Etat distingue d'ores et déjà trois moments depuis son arrivée à l’Elysée : la réorientation de l’Europe, le redressement budgétaire et la compétitivité. Un sujet explosif. François Hollande est bien trop prudent pour ne pas laisser le gouvernement Ayrault en première ligne faire son sort au rapport Gallois.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault forment un vieux couple dans l’opposition qui a peiné à trouver ses marques, une fois arrivé au pouvoir. La normalité n’est pas compatible avec la Ve République, encore moins avec le quinquennat. François Hollande l’a appris à ses dépens au terme d’un été un peu pourri, quand sa cote de popularité a commencé à flancher. Depuis, elle a sombré. « La popularité dépend des résultats et les résultats se font attendre. Le redressement, ce n’est pas en six mois », dit-il. Alors François Hollande en a pris son parti : la chute avant le rebond.