François Hollande : «L'Etat sera ferme face à la menace terroriste»

Au lendemain d'une vaste opération antiterroriste qui a conduit à l'interpellation de onze personnes et à la mort d'un homme, tous soupçonnés d'être à l'origine de l'attaque contre une épicerie cacher de Sarcelles (Paris), la communauté juive est en émoi. Ses représentants ont été reçus à l'Elysée. L'Etat ne laissera pas faire, a promis le président François Hollande dimanche 7 octobre, précisant que la menace terroriste persistait. Samedi soir, une synagogue de la banlieue parisienne a été visée par des tirs à blancs.

Six mois après l'affaire Merah, la communauté juive de France s'inquiète d'être à nouveau la cible d'actions terroristes. Samedi soir, une synagogue d'Argenteuil, dans la banlieue parisienne, a été visée par des tirs à blancs.

Cet incident à Argenteuil suit de près une opération anti-terroriste menée dans plusieurs villes françaises, dans l'est et le sud de la France, ainsi qu'à Paris. Les personnes interpellées présentent un profil similaire et sont toutes liées à une cellule proche de la mouvance islamiste radicale.

La perquisition menée au domicile de Jérémie Louis-Sidney, cet homme de 33 ans abattu lors de son interpellation samedi, à son domicile de Strasbourg, a permis aux policiers de découvrir une liste de lieux appartenant à des associations juives. Le souci du Conseil représentatif des institutions juives de France est donc aujourd'hui manifeste.

François Hollande a reçu dimanche les représentants de cette communauté. La sécurité sera renforcée autour des lieux de cultes, a annoncé le chef de l'Etat, qui a réaffirmé « l'intransigeance qui sera celle des pouvoirs publics pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme ».

Le président a ensuite déclaré, ce dimanche 7 octobre,  la « mobilisation la plus totale » de l'Etat contre « toutes les menaces terroristes » après le démantèlement d'une cellule islamiste radicale soupçonnée de préparer des actions violentes en France.

Le chef de l'Etat a également insisté sur « le refus de tout amalgame ». « Les musulmans de France ne doivent pas pâtir de l'islamisme radical. Ils en sont aussi victime », a-t-il souligné.

« Dans nos quartiers »

Invité samedi soir du journal télévisé de TF1, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a souligné la « difficulté » d'agir face à ces nouveaux types de « réseaux terroristes » qui ne viennent pas « de l'extérieur » mais sont « dans nos quartiers ». La menace terroriste se nourrit « de fantasmes, de haines » et aussi « d'un contexte géopolitique », a-t-il estimé.

« Nous ferons tout pour que ne s'installe pas sur le territoire national le moindre risque pour la sécurité des Français », a assuré de son côté le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

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