« Des licenciements, interdiction ! » C'est pour dire non à la destruction d'emplois dans leur département, mais aussi dans toute la France, que les salariés ont décidé de faire éclater leur colère.
« Tout le monde est dans le même bain aujourd’hui, s’insurge Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT-PSA. A Aulnay-sous-Bois mais aussi à Roissy, à Romainville, partout en France, quand une entreprise ferme, c’est une commune, un département, une région qui est mise à genoux, et ça, les patrons en ont rien à faire. Alors il faut que bien que l’on ait conscience dans nos têtes qu’il faut que l’on défende nos emplois comme si nos familles étaient attaquées. »
Les syndicats comptent sur le soutien de la population. Christine voudrait que les choses bougent. « Le changement, il peut y en avoir un, considère-t-elle. Il suffit simplement de le vouloir. Après il faut arriver à mobiliser un maximum de gens. »
« Carton rouge » pour Arnaud Montebourg
Didier Migniot, maire du Blanc-Mesnil voisin, en appelle au gouvernement. « PSA Aulnay-sous-Bois est une entreprise qui rayonne bien au-delà d’Aulnay-sous-Bois, explique-t-il. Moi j’ai pour ma part cent familles qui sont directement impactées, et indirectement ce sont sûrement plusieurs centaines de familles qui seront impactées par l’éventuelle fermeture du site. Il y va aussi de l’avenir industriel de ce pays ».
Par ailleurs, une cinquantaine de salariés de l'usine PSA Peugeot Citroën et de celle de Ford Blanquefort se sont également rassemblés devant les portes du Mondial de l'automobile, qui s'ouvraient ce samedi matin à Paris. Ils ont mis un « carton rouge » au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, rebaptisé « ministre improductif ». Le ministre a préféré ne pas apparaître.
Prochain rendez-vous : la grande marche départementale pour l'emploi qui aura lieu samedi 17 novembre.