La « flexisécurité ». C'est le nerf de la guerre. Les organisations patronales veulent plus de simplicité et de souplesse pour les contrats de travail, mais aussi plus de sécurité juridique, conditions nécessaires selon le Medef pour s'adapter aux évolutions économiques.
Côté syndicats, on cherche à préserver l'emploi et à limiter la précarité. Mais les centrales ne sont pas toutes d'accord. Pour Force ouvrière (FO) et la CGT, il est hors de question de parler de plus de souplesse. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a toutefois laissé la porte ouverte. La « flexisécurité » lui semblerait envisageable s'il s'agissait d'une sécurité professionnelle négociée par branches, et non entreprise par entreprise comme le désire le Medef.
François Chérèque, de la CFDT, s'est en revanche dit prêt à négocier des mesures d'adaptation. En contrepartie, il demande une diminution des contrats précaires, CDD ou intérim. Les partenaires sociaux ont jusqu'à la fin de l'année pour trouver un accord. Sans quoi le gouvernement a menacé de réformer seul le marché du travail.