C'est incontestable et c'est même urgent. PSA doit redresser sa situation en réorganisant ses activités industriels et en réduisant ses effectifs. L'expert nommé par le gouvernement est direct et prend acte du projet de suppression de 8 000 postes en France. Cela ne l'empêche pas d'être critique, notamment sur la stratégie du groupe depuis plusieurs années.
Emmanuel Sartorius parle d'objectifs de production trop ambitieux durant la décennie 2000. Pour lui, à cette époque, PSA a distribué des dividendes alors que ses concurrents s'internationnalisaient. Il est reproché aux dirigeants du groupe une absence de réflexion d'ensemble sur l'avenir des sites industriels et aussi une absence de dialogue social. Notamment en ce qui concerne la mesure choc que constitue la fermeture programmée de l'usine d'Aulnay en 2014. Là aussi, il prend acte de la décision, tout en regrettant que la possibilité d'arrêter l'usine de Madrid ait été évacuée trop rapidement.
Le gouvernement espagnol appréciera, lui qui est aussi aux prises avec de fortes difficultés. Enfin, pour sauver ce qui peut l'être, le rapport suggère que l'engagement de confier la production d'un nouveau véhicule à l'usine de Rennes soit garanti et ce sans dépendre de l'alliance envisagée avec l'Américain General Motors.