« Combat », « bataille », « mobilisation générale », Jean-Marc Ayrault a choisi d'employer un vocabulaire guerrier pour essayer de convaincre les Français de faire les efforts nécessaires afin d'obtenir le redressement promis pour le pays, en restant soudés derrière le gouvernement. Il est vrai qu'en cette rentrée 2012, le moral des citoyens est en berne. Et les derniers chiffres du chômage - en hausse - ne vont pas arranger les choses.
Face à cette situation, Jean-Marc Ayrault a essayé de rester positif. Mais il n'a pas pu s'empêcher de concéder à demi-mot que la situation risquait de s'aggraver encore, en évoquant une probable baisse des prévisions de croissance, tout en restant dans le flou. « Je ne veux pas vous donner ce chiffre ce soir parce que je ne veux pas démobiliser, car je pense qu'il faut aussi créer de la confiance », a-t-il plaidé.
Le Premier ministre a bien besoin de cette confiance alors que sa cote de popularité a commencé à chuter de manière significative - comme celle de François Hollande. Il a donc essayé de reprendre l'intiative en justifiant une nouvelle fois sa méthode de concertation pour couper court aux critiques qui insistent sur son inaction et son manque de résultats.
Jean-Marc Ayrault a expliqué sa volonté de concilier mesures d'urgence et réformes en profondeur, tout en affirmant comprendre les « impatiences ». Et il a conclu par une requête, en déclarant : « Il faut s'habituer à ce que je suis. Je suis à la fois un homme d'autorité et de dialogue ». Aux Français de savoir s'ils ont envie d'accepter.