Pas question de céder la marque Eléphant après la fermeture de l'usine de Gémenos, réaffirme Paul Polman, car dans cette affaire Unilever est allé bien au-delà de ses obligations légales.
C'est désormais au gouvernement français de prendre ses responsabilités, estime le PDG d'Unilever, sachant que son groupe vient d'investir 20 millions d'euros dans une autre usine en France. Unilever souhaite continuer à investir en France mais certaines déclarations, notamment pendant la période électorale, sur l'encadrement des fermetures d'usines, font peser des incertitudes, même si Paul Polman a appris, dit-il, à faire la différence entre les paroles à chaud et les actes des hommes politiques. Mais il remarque au passage que les investissements étrangers directs ont baissé ces derniers mois. Or, quand une société fait des bénéfices, elle paye aussi des impôts.
En bref, Unilever veut avoir la possibilité d'effectuer les changements dont le groupe à besoin pour maintenir sa rentabilité et il aimerait trouver en France un climat positif à son action. Pour le PDG d'Unilever, la France aurait intérêt, sortant de l'idéologie, à se concentrer sur sa compétitivité.