La France évite de justesse un premier pas vers la récession. C'est plutôt une bonne surprise, la Banque de France avait prédit la semaine dernière que le PIB français reculerait au second trimestre et de nombreux analystes s'attendaient eux aussi à constater un recul.
Il n'en en rien. Pour autant, la situation reste difficile. Depuis le début de l'année 2012, le PIB français est au point mort (0% de croissance au premier trimestre, 0% au deuxième). Il sera difficile au gouvernement français d'atteindre son objectif de 0,3% en 2012 et surtout de 1,2% en 2013.
L'enjeu de la réduction des déficits
l'enjeu, au-delà de la santé de l'économie française, pour le moment, c'est la réduction des déficits. Et si la croissance n'est pas au rendez-vous il sera difficile, voire impossible de de ramener ces déficits sous la barre des 3% du PIB en 2013, comme François Hollande s'y est engagé auprès de ses électeurs et de ses partenaires européens.
Rappelons que le gouvernement, pour tenir cet objectif, est déjà à la recherche de trente milliards d'euros d'économies budgétaires, c'est un effort considérable. En cas de récession, l'équation aurait été impossible à résoudre ; avec cette croissance nulle, elle reste tout de meme très compliquée pour le gouvernement.