Abrogation de la circulaire du 31 mai 2011 sur le statut des étudiants étrangers, limitation de l'immigration économique (en fixant le nombre d'étrangers à accueillir à travers un débat annuel au Parlement), régularisation des sans-papiers... Manuel Valls a donc détaillé sa politique migratoire, qui se veut juste et équilibrée : « Le ministre de l’Intérieur est aussi celui des grandes libertés publiques qui doit permettre de mettre en œuvre une politique visant la justice et l’équilibre. Cette politique s’appuiera sur deux principes fondamentaux : l’objectivité et la transparence. »
Pour la sénatrice d'Europe Ecologie-Les Verts, Hélène Lipietz, il y a certes des avancées mais on est encore loin du changement : « J’ai quand même l’impression que nous sommes dans la continuité de ce qui a été fait de plus dur dans le précédent gouvernement, même si on l’habille d’humanisme. J’ai regretté que l’immigration soit reliée au ministère de l’Intérieur. On n’a absolument pas parlé de comment fixer dans leur pays d’origine les immigrés qui viennent chez nous. Et c’est lié à cette vision monolithique de l’immigration comme étant une mesure de police et non pas comme étant une mesure de gestion des richesses d’un pays vers les autres. »
Le ministre de l’Intérieur entend mener une politique différente, de rupture, avec deux projets de loi à venir. L'un portera notamment sur la mise en place de nouveaux titres de séjour pour les étrangers en situation régulière.