En reconnaissant la responsabilité de la France, François Hollande s'inscrit dans la lignée de l'ancien président Jacques Chirac, qui avait été le premier en 1995 à le dire ouvertement.
Le chef de l'Etat, avec des mots forts, s'est clairement démarqué de François Mitterrand ou du général de Gaulle, en admettant la responsabilité historique de la France dans la rafle du Vél d'Hiv en juillet 1942. « Un crime commis en France par la France », a-t-il prononcé dans son discours. Chirac avait parlé de « l'Etat français ».
Depuis, la polémique a enflé. Henri Guaino, l'ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s'est dit « scandalisé » par les propos de François Hollande. « Ma France, indique le député UMP des Yvelines, elle n'était pas à Vichy, elle était à Londres. »
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), se dit en désaccord avec le discours du chef de l'Etat. Pour lui, dire que la rafle du Vél d'Hiv a été commise par la France revient à « faire comme si Pétain était la France ».
Enfin, Bruno Le Maire, député UMP de l 'Eure et ancien ministre, parle lui de « maladresse » de « confondre l'Etat français et la France ». Car la France, pour lui, « inclut aussi ceux qui ont dit non, ceux qui ont résisté ».