François Hollande marche dans les pas de Jacques Chirac : c’est le message que le président de la République entendait faire passer ce dimanche lors de la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv.
Au-delà de la signification très forte de la cérémonie du 70e anniversaire de la rafle, au cours de laquelle 13 000 juifs avaient été arrêtés par la police française avant d’être livrés à leurs bourreaux, il y a cette volonté de reprendre le fil de l’historie récente.
Car Jacques Chirac avait été le premier à reconnaître la responsabilité de la France qui, selon ses propres termes, avait commis « l’irréparable » ce jour-là. Après lui Nicolas Sarkozy, on le sait peu porté sur la repentance, n’avait pas eu le même geste même s’il avait dit qu’il n’avait rien à ajouter ou à retrancher à ce discours. D’après ses conseillers qui ont tenu à rassurer des fils de déportés un peu inquiets, François Hollande devrait donc reprendre les grandes lignes du discours de Jacques Chirac.
Ce n’est sans doute pas un hasard si, après avoir vu arriver le Tour de France à Brive-la-Gaillarde vendredi 20 juillet puis déambulé sur le marché de Tulles ce samedi, l’actuel locataire de l’Elysée a rendu une visite de courtoisie à l’ancien président dans cette Corrèze que les deux hommes ont en commun. Comme si au fond la présidence qui les sépare, celle de Nicolas Sarkozy, n’avait été qu’une parenthèse.
Archive INA : le journal télévisé du 7 juillet 1995 annonçant que le président Jacques Chirac a reconnu «les fautes commises par l'Etat» dans la déportation des juifs de France au cours de la Seconde Guerre mondiale et l'existence d'une «dette imprescriptible» à leur égard. Des propos qui tranchent avec l'attitude des autres chefs de l'Etat français.