A l'UMP, il y aura peut-être bientôt plus de candidats à la présidence du parti qu'il n'y avait de candidats à la primaire socialiste avant la dernière présidentielle. C'est dire si les appétits s'aiguisent.
Après l'ancien Premier ministre et favori des sondages François Fillon, et le trésorier du parti Dominique Dord ; avant Jean-François Copé, partant certain mais pas encore déclaré - sans compter les anciens ministres Xavier Bertrand, qui ne s'interdit rien, et Bruno Lemaire, qui se prépare au cas où -, c'est donc Nathalie Kosciusko-Morizet qui officialise ses ambitions et se lance dans la chasse aux 8 000 parrainages de militants nécessaires pour faire de sa candidature une réalité.
NKM veut incarner une troisième voie face au duel attendu Copé-Fillon. Elle vient de créer son propre mouvement interne à l'UMP, qui s'appelle « la France droite ». C'est dire si l'ancienne ministre revendique sa filiation avec Nicolas Sarkozy, dont le slogan pour la dernière présidentielle était « la France forte », et dont elle a été le porte-parole de campagne.
Nathalie Kosciusko-Morizet avait été l'une des rares dans son camp à laisser transparaître ses désaccords avec la stratégie très à droite qui s'était imposée lors de la campagne présidentielle. Elle se fixe désormais pour ligne directrice l'adage suivant : pas de concession avec le Parti socialiste, et pas de compromission avec le Front national.