Les couacs du vote électronique testé par les Français de l'étranger

Les Français de l'étranger représentent 1 million d'électeurs. Ils ne pourront pas tous se déplacer pour voter les 2 et 3 juin prochains. Ce sera pourtant la première fois qu'ils pourront eux aussi élire des députés. Mais désormais, grâce au vote électronique, plus besoin de se déplacer. Il a débuté mercredi 23 mai et dure une semaine. Cette nouvelle modalité de scrutin rencontre un certain succès mais aussi quelques dysfonctionnements.

Sur un million de Français vivant à l'étranger, 700 000 ont communiqué une adresse électronique à leur ambassade. Ce sont autant d'expatriés qui peuvent donc dorénavant élire leur député via internet. Mais en deux jours, seulement 45 000 d'entre eux ont voté sur un site dédié.

Car le processus connait quelques ratés. Des électeurs n'ont pas pu voter a cause d'un logiciel inadapté. Mais au-delà des problèmes techniques, certains contestent la sécurité du processus. François Saint-Paul, directeur des Français de l'étranger, se veut pourtant rassurant. Il affirme que le secret du vote est entièrement respecté.

« Nous sommes contrôlés par la CNIL et par l'Agence national de sécurité des systèmes d'information. Nous avons aussi des audits. Je peux vous dire et vous assurer aussi que le bureau de vote électronique est extrêmement vigilant sur cette question, promet François Saint-Paul. Car il y a un bureau de vote électronique, auquel participent des élus. Et l'ensemble du dispositif est mis sous scellés dans un endroit inaccessible pour permettre toutes les garanties de sécurité ».

Le vote des Français de l'étranger, expérimentation grandeur nature du scrutin électronique, devra encore faire ses preuves avant d'être généralisé. Aux Etats-Unis, qui font figure de pionnier, son utilisation est toujours contestée.

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