G8, Otan: le «sans faute» de François Hollande sur la scène diplomatique

Protéger l'Europe, voici donc le message à retenir des sommets du week-end écoulé aux Etats-Unis, qui auront marqué les premiers pas du nouveau président français sur la scène internationale. La délégation de François Hollande est satisfaite. À Camp David, puis à Chicago, que ce soit au G8 ou à l'Otan, au sujet de la crise économique ou de la sécurité du monde, les grandes puissances sont d'accord sur un impératif : préserver la quiétude sur le Vieux continent.

 

Avec nos envoyés spéciaux à Chicago

À Chicago, le camp français n'est pas loin de triompher. Deux jours après la rencontre avec Obama à la Maison Blanche, l'entourage du président continue de s'enthousiasmer sur l'accueil exceptionnel reçu par François Hollande.

Les conseillers sont comme bluffés « par la dimension personnelle du président », « sa force de conviction ». Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius parle d'un sans-faute de François Hollande, évoque son excellente connaissance des dossiers. Pour rappel, c'est le même qui s'exclamait il y a quelques temps « Hollande président ? On rêve ! ».

Bref, un succès nous dit-on. D'autant que, pendant des mois, la droite française s'est moquée de l'absence d'expérience internationale du candidat socialiste, toujours sous-estimé. Décidément, François Hollande est ce président que peu de monde avait vu venir.

Pourtant, personne n'est dupe. Sans le soutien d'Obama, les politiques de croissance que défend Hollande depuis qu'il est en campagne n'auraient pas eu droit à de tels honneurs au sommet du G8.

Et si le retrait d'Afghanistan n'est contesté par personne, hormis deux anciens ministres français du gouvernement Fillon, on rappelle ici que le président des Etats-Unis, en campagne pour sa réélection, ne voulait pas de vague. Quand on accueille un petit nouveau, c'est bien le moins.

Partager :