S'il n'a pas le record de longévité à la tête d'un gouvernement, François Fillon a au moins réussi à rester à Matignon durant tout le mandat du président sortant. Et ça, c'est inédit. Bien sûr, cette longévité a nécessité des sacrifices de la part d'un Premier ministre que Nicolas Sarkozy n'avait pas hésité à qualifier de simple « collaborateur » au début de son quinquennat.
François Fillon a dû s’adapter à l'hyper présidence de Nicolas Sarkozy et à son interventionnisme tous azimuts. Mais au final, les deux hommes, aux tempéraments si différents voire opposés, ont trouvé un équilibre. Et Nicolas Sarkozy a d'ailleurs salué le travail de François Fillon lors du dernier Conseil des ministres de sa présidence. Il est vrai que celui-ci n'avait pas ménagé sa peine durant la campagne multipliant les meetings et défendant âprement le bilan du quinquennat.
Désormais, et en l'absence de Nicolas Sarkozy, François Fillon fait partie des prétendants à la succession du chef de l'Etat battu. Il a peaufiné sa stature internationale. Il bénéficie d'une grande popularité auprès des élus et des militants. Il a décidé d'abandonner la Sarthe pour se présenter aux législatives à Paris dans une circonscription acquise d'avance. François Fillon place des pions dans l'attente de la bataille pour le leadership de l'UMP. Mais sur son chemin, il va trouver Jean-François Copé.