Quand ils ont vu débarquer les gros véhicules 4x4 de l'ambassadeur américain à Paris, les permanents de l'ancien QG de campagne, transformé en cellule élyséenne, se sont dit qu'en effet quelque chose avait changé.
François Hollande, qui connaît le poids des symboles et qui sait que les premiers jours d'un quinquennat marquent les esprits, a choisi de se mettre au travail dès lundi matin, au lendemain de son élection. Et depuis il ne s'arrête pas. Dans cet entre-deux, pas question de perdre du temps. Les rendez-vous, les coups de téléphones se succèdent.
Un agenda chargé
Le futur président s'est plongé dans les dossiers internationaux et les rendez-vous qui l'attendent: il sera à Berlin le 16 mai, et aux Etats-Unis juste après pour les sommets de du G8 puis de l'OTAN du 18 au 21 mai.
Il s'agit aussi de composer l'équipe élyséenne, de choisir le secrétaire général, le directeur de cabinet. Et il y a aussi la composition du premier gouvernement, et le choix du premier Premier ministre. François Hollande reste toujours très mystérieux sur le sujet... «Personne ne s'impose», remarque un socialiste. François Hollande annoncera sa décision mardi 15, après la passation de pouvoir.
D'ici là, le futur président honorera la victoire de son lointain prédécesseur, François Mitterrand, le 10 mai, avant un dernier week-end sur ses terres, à Tulle, en Corrèze, là où tout a commencé. Et c’était justement en 1981.