France: l'UMP prépare le troisième tour, les élections législatives

Défaite à la présidentielle, la droite française n'a peut-être pas dit son dernier mot. À l’UMP, on prépare déjà la prochaine bataille, le « troisième tour », promettent certains, les élections législatives des 10 et 17 juin.

Pas question à l'UMP de s’étendre maintenant sur la défaite de Nicolas Sarkozy. L'urgence, pour les dirigeants de l’UMP, c’est bien sûr de sauver un maximum de sièges pour les députés de la majorité et éviter une vague rose à l’Assemblée.

Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, appelle ainsi à la mobilisation générale avec déjà une priorité qui sonne comme un slogan de campagne, « il ne faut pas laisser tous les pouvoirs à la gauche ». La gauche qui détient déjà le Sénat.

L’autre mot d’ordre, c’est de préserver à tout prix l’unité de l’UMP, bousculée après la défaite de Nicolas Sarkozy. Certains, comme le ministre Benoît Apparu, mettent déjà en garde ceux qui se lanceraient avant l'heure dans la bataille de la recomposition de la droite. « La guerre des chefs, ce sera après les législatives », explique-t-il, ajoutant que « le premier qui tire est mort ».

Consigne de « non-agression »

Mise en garde très claire contre les règlements de comptes que l’on pressent au sein de la majorité, après la défaite, notamment sur la stratégie droitière adoptée par le président-candidat durant la campagne. Une stratégie contestée ces dernières semaines par l'aile modérée du parti. On verra ce lundi après-midi lors du bureau extraordinaire de l'UMP si la consigne de « non-agression » est respectée.

Une seule certitude, Nicolas Sarkozy ne conduira pas cette bataille des législatives. Le président sortant l’a confié à ses proches dimanche soir avant d’annoncer aux militants de l’UMP que son engagement « serait désormais différent », qu’il allait redevenir « un Français comme les autres ».

Après avoir assumé « toute la responsabilité de la défaite », Nicolas Sarkozy va quitter le pouvoir sur un « au revoir » mais pas sur un « adieu ». Contrairement à ce qu'il avait précédemment laissé entendre sur sa volonté de « se retirer de la vie politique » en cas d’échec.

En attendant, il reste président, chef de l'Etat jusqu’à l’investiture attendue du président élu François Hollande, au plus tard le 15 mai prochain. La France compte donc deux présidents pour une petite dizaine de jours. Nicolas Sarkozy présidera son dernier Conseil des ministres ce mercredi et il se peut qu’avant cela, ce mardi les deux présidents soient réunis ensemble sur les Champs-Élysées pour les commémorations du 8 mai à Paris.

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