Le président élu s'est fait attendre. Après avoir prononcé une première allocution, préparée à l'avance, dans son fief corrézien de Tulle, François Hollande a pris l'avion à Brives, pour arriver à Paris vers minuit, accompagné par sa compagne, Valérie Trierweiler (et d'une nuée de motards). Tout le long de sa route jusqu'au centre de Paris : une foule immense.
Toute la soirée, le futur chef de l'Etat français a laissé l'ébullition monter dans les rues de la capitale française, en convergence vers la place de la Bastille, dans le centre-ville. Yannick Noah, Ségolène Royal, Eva Joly et Lionel Jospin se sont ainsi relayés, entre autres, pour faire patienter la foule de supporters massés sur la place, qui symbolise la Révolution française de 1789.
Dans une indescriptible cohue, tranchant avec le calme observé tout le long de sa campagne, François Hollande a rejoint la scène sous les holas, en compagnie de sa compagne, Valérie Trierweiler, nouvelle première dame de France.
« Merci peuple de France, a scandé François Hollande. Merci de m'avoir permis d'être votre président de la République ». Puis le futur chef de l'Etat a lancé un message plus politique : « Des années de blessures, de ruptures, de brûlures, qu'il faudra réparer », a-t-il lancé, avant d'exhorter ses soutiens à être « respectueux ». « Nous ne devons pas pas faire de cette victoire une revanche », a plaidé François Hollande, qui a par ailleurs rappelé que la réussite de son action nécessiterait l'alternance à l'Assemblée nationale aussi, en juin prochain.
« Je suis le président de la jeunesse, portez ce message », a conclu le socialiste, avant d'aller confier son sentiment aux journalistes massés derrière la scène. « Je suis à la fois pleinement heureux, et soucieux », a expliqué François Hollande face aux caméras.
Après ces quelques mots, le vainqueur de la présidentielle 2012 a laissé le peuple de gauche continuer à fêter sa victoire, dans toute la France, mais sans lui, préférant rejoindre son domicile pour se reposer. Car, contexte oblige, l'état de grâce rique d'être bref.