« Gagner ou perdre », expliquait François Hollande dans un sourire, à quelques heures du second tour, au fond, c'est la même question qu'on se pose : « Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça. Quand on perd, il faut assumer le passé, et quand on gagne il faut assumer l'avenir ».
L'avenir de François Hollande, c'est donc l'Elysée. Avant même la passation de pouvoir, le président entrant va devoir composer son équipe. Viendra ensuite la nomination de son premier ministre. Mais qui ?
Son score, l'ampleur de sa victoire, ne lui offrent pas toute la liberté qu'il aurait voulue. Martine Aubry, la patronne du PS, est la plus populaire, mais ces deux-là ont peu d’atomes crochus. François Hollande pourrait préférer un homme de confiance comme Jean-Marc Ayrault, l'actuel patron des députés socialistes.
Après la nomination du Premier ministre, il faudra s’atteler à la formation de son gouvernement. Un gouvernement que François Hollande veut paritaire, autant de femmes que d'hommes.
Et puis très vite, ce sera le grand bain international pour celui qui n'avait pas réussi à rencontrer beaucoup de dirigeants européens pendant sa campagne. Son Premier déplacement, ce sera Berlin, pour rencontrer Angela Merkel. Et ils ont beaucoup à se dire. Dans la foulée, il ira dîner à la Maison Blanche avec Barack Obama, avant le G8 et le sommet de l'Otan à Chicago.