C’était la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, qui avait commandé La Vie en rose, cette chanson pleine de nostalgie pour esquisser quelques pas de danse avec son compagnon. L’instrument choisi était plutôt un hommage à Tulle, la ville de l’accordéon. Au même moment, à Paris, sur la place de la Bastille, attendaient déjà Cali, le groupe Kassav et Yannick Noah, pour fêter la victoire de la gauche.
Pendant la campagne, François Hollande affichait plutôt un goût personnel mélancolique et nostalgique comme la Foule sentimentale d’un Alain Souchon, Belle-Ile-en-Mer de Laurent Voulzy ou la musique des Bien-aimés d’Alex Beaupain.
François Hollande et le Printemps de Bourges
Elève au lycée Pasteur à Neuilly, François Hollande avait côtoyé Thierry Lhermitte et Christian Clavier, aujourd’hui deux représentants de cette culture populaire adorée et ouvertement fréquentée par Nicolas Sarkozy. Hollande, en revanche, n’a que rarement laissé transparaître ses goûts culturels.
Lors de la campagne présidentielle, il a même refusé de répondre à un questionnaire concernant ses préférences artistiques. Exception faite pour son apparition traditionnelle au Printemps de Bourges ou pour dire du bien sur le remède anti-crise qui ne pique pas, Intouchables.
Il a également loué la justesse du film L’Exercice de l’Etat qui montre la lâcheté en politique. Et selon ses propres dires, La Conquête, réalisé par Xavier Durringer et qui retrace l’ascension de Nicolas Sarkozy vers la présidence de la République, lui a même servi pour analyser le comportement et détecter les failles de son adversaire.